Elles vivent en marge de notre monde, à la lisière de ce que nous savons et de ce que nous ne savons pas, en ce lieu où le visible communique avec l’invisible, l’homme avec la nature, les vivants avec les morts. Nous découvrons un jour leur existence par le bouche à oreille. Les rencontrer provoque toujours un mélange de curiosité et de crainte. En un autre temps, leur art de prendre soin fut discrédité, leur « médecine » condamnée, leurs plantes médicinales proscrites, leurs croyances combattues ; elles furent persécutées. Certaines, sans doute un très grand nombre, furent brûlées. Les guérisseuses que j’ai rencontrées en France, en Suisse et au Québec sont énergéticiennes, magnétiseuses, médiums, accompagnatrices spirituelles, passeuses d’âmes, écothérapeutes, chamanes. Je ne voulais pas d’abord écrire un livre sur ces femmes qui dédient leur vie à soigner le corps et l’âme. Je voulais apaiser une souffrance en moi ; d’une certaine manière, guérir. C’est ce « voyage de guérison » que je rapporte dans Le Cercle des guérisseuses (Guy Trédaniel, 2029) et que j’aimerais vous raconter.